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Slow qui tue #160: Do what you do
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Les Yeux jaunes des crocodiles
4e de couverture: Ce roman se passe à Paris. Et pourtant on y croise des crocodiles.
Ce roman parle des hommes.
Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être.
Ce roman est l’histoire d’un mensonge. Mais aussi une histoire d’amours, d’amitiés, de trahisons, d’argent, de rêves.
Ce roman est plein de rires et de larmes.
Ce roman, c’est la vie.
Ce roman parle des hommes.
Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être.
Ce roman est l’histoire d’un mensonge. Mais aussi une histoire d’amours, d’amitiés, de trahisons, d’argent, de rêves.
Ce roman est plein de rires et de larmes.
Ce roman, c’est la vie.
Il m'arrive parfois de me laisser tenter par un livre au succès retentissant, un roman qui devient populaire. C'est alors la curiosité qui m'incite à me lancer dans ces lectures populaires. (je ne suis pas sectaire ou élitiste mais plutôt éclectique). Puis, autant se faire sa propre opinion avant de juger.
Devant le plébiscite de la blogo et du public pour la saga "Joséphine Cortès" inventée par Katherine Pancol, j'ai voulu savoir pourquoi ce roman avait autant de succès.
Après l'avoir lu, je peux très bien comprendre ce succès là. Beaucoup de lectrices ont dû se retrouver dans cette quarantenaire qui met son mari à la porte et qui va mener de front vie professionnelle et vie privée. Katherine Pancol dresse le portrait de plusieurs personnages ancré dans notre époque et qui doivent affronter les aléas de la vie.
J'ai trouvé ce roman sympathique à lire, pas prise de tête, écrit simplement, avec une petite touche d'humour. Certes, des personnages sont détestables et on a envie de les baffer comme Henriette, Iris ou Hortense (respectivement mère, soeur et fille ainée de Joséphine. Eh oui, elle n'est pas très gâtée sur ce coup là) qui sont irritantes au plus haut point.
Autre bémol, les histoires parfois trop rocambolesques que fait vivre Katherine Pancol à certains de ses personnages comme Shirley et Gary (j'ai eu un peu de mal à adhérer au secret de Shirley et qui a un rapport avec une certaine grande famille d'angleterre. J'ai trouvé cela un peu too much. Mais bon, pourquoi pas après tout?) où même cette histoire avec Antoine et "ses" crocodiles, complètement déconnecté du reste. (En même temps, cela donne une légitimité au titre du roman)
Dernier petit bémol, la lenteur du début du roman: les deux premières parties qui servent de mise en place des personnages et leur mise en situation est beaucoup trop longue. 278 pages pour enfin en arriver au mensonge d'Iris et l'implication de sa soeur dans ce mensonge (l'histoire du fameux roman), cela est un peu trop.
Mis a part ces reproches, qui donnent peut être l'impression que je n'ai pas aimé ce roman alors qu'il n'en est rien, le roman se lit avec beaucoup de plaisir. Certaines histoires m'ont laissé de marbre comme Antoine et ses crocodiles où même Marcel et son envie de bébé, mais dans l'ensemble, les autres histoires étaient agréables à suivre. Certains personnages comme Shirley, Gary, Joséphine (malgré sa naïveté, qui m'a quelquefois exaspéré), Philippe, sont très sympathiques et le lecteur que je suis, les a beaucoup apprécié. De plus, le final est des plus intéressant car il renverse la donne dans certaines relations.
Au final, un roman léger, optimiste, malgré les coups dur de la vie, qui se laisse lire avec beaucoup de plaisir. Je comprend parfaitement le succès de cette saga, qui est bien ancrée dans l'air du temps mais qui donne un beau message d'espoir. Voilà un roman positif qui met du baume au coeur. Je lirai bien entendu la suite pour savoir ce que Katherine Pancol à réservé à Joséphine et à toute sa petite "famille".
Katherine Pancol: Les Yeux jaunes des crocodiles, Le Livre de Poche, 661 pages, 2006
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La Discothèque du 20e siècle #27
En 69, Serge Gainsbourg fait sien l'adage de cette année qu'on dit...érotique.
Serge Gainsbourg & Jane Birkin: 69, Année érotique (1969)
Enregistrée pour l'album Serge Gainsbourg et Jane Birkin, sur lequel on trouve "Je t'aime moi non plus" et "l'Anamour", 69, Année érotique vaut à Gainsbourg de jouer avec les mots et de cultiver le second degré avec un brio qui fait mouche. Cette chanson est aussi l'une des plus anglophiles du compositeur, qui enregistre alors à Londres et, surtout, file le parfait amour avec Jane. L'un et l"'autre "vaincront les maléfices jusqu'en 70"... (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°1", Universal Collections)
Bonne écoute!
Serge Gainsbourg & Jane Birkin: 69, Année érotique (1969)
Enregistrée pour l'album Serge Gainsbourg et Jane Birkin, sur lequel on trouve "Je t'aime moi non plus" et "l'Anamour", 69, Année érotique vaut à Gainsbourg de jouer avec les mots et de cultiver le second degré avec un brio qui fait mouche. Cette chanson est aussi l'une des plus anglophiles du compositeur, qui enregistre alors à Londres et, surtout, file le parfait amour avec Jane. L'un et l"'autre "vaincront les maléfices jusqu'en 70"... (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°1", Universal Collections)
Bonne écoute!
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Arthus Bayard et les Maîtres du temps
4e de couverture: « Arthus avait-il bien entendu ? Sherlock Holmes en personne allait l’aider à résoudre une enquête. Trop la classe ! »
Arthus, 14 ans, se découvre un jour l’incroyable don de voyager dans le passé. Problème numéro un : il ne décide ni de l’heure de départ ni de la date d’arrivée. Problème numéro deux : il ignore tout de ce qu’il est censé accomplir à une époque qui n’est pas la sienne. Problème numéro trois : lorsqu’il devine quelle est sa mission, il ne sait pas comment s’en dépêtrer.
Pourtant, accompagnée de sa meilleure amie, Lalie la râleuse, de la gouvernante, Loreena la bagarreuse, et de l’homme à tout faire, Tomaso le froussard, il n’a pas une minute à perdre. En vingt-quatre heures chrono, la drôle d’équipe, qui se retrouve propulsée au début du XXe siècle, doit combattre quatre individus de la pire espèce et déjouer les plans de Chronos, maître du temps et de la destinée dont il détourne le cours à son profit.
Et quand la situation semble désespérée… elle peut devenir encore pire !
Les Voyages dans le temps m'ont toujours fasciné (j'aimerai tellement avoir cette possibilité) et ont toujours intéressé la littérature, la télé ou le cinéma, de "La Machine à explorer le temps" d'H.G. Wells (pour la littérature) à "Code Quantum" (pour la télévision).
Laurent Bettoni s'approprie ce thème mainte fois utilisé pour proposer sa propre version avec son jeune héros Arthus Bayard.
Dans ce "premier tome" (car j'espère bien qu'il y aura une suite au vu de la fin du roman), Laurent Bettoni nous présente son univers et ses personnages. On sent vraiment que ce roman est un tome d'introduction: l'auteur nous présente ses personnages et l'univers qu'il met en place. Malgré ça, ce tome n'est pas dénué d'action (ce que l'on reproche aux premiers tomes d'une saga, le plus souvent): dès les premières pages, le lecteur est embarqué, tambour battant dans une aventure extraordinaire: pensez donc, un ado de 14 ans découvre qu'il peut voyager dans le temps. Petit bémol: il ne contrôle rien et est plutôt le jouet d'une force surnaturelle. Laquelle? Mystère.
Mystère est bien le mot qui convient: l'auteur nous entraîne dans une course contre le temps puisque Arthus et ses amis (il emmène avec lui Lalie, sa "soeur", Leronna et Tomaso, les doméstiques des Saint-Ange, les parents adoptifs d'Arthus) vont devoir sauver une petite fille d'une mort certaine. Sauf qu'ils ne savent pas comment faire.
J'ai trouvé ce roman fabuleusement magique: il n'y a aucun temps mort et j'ai vécu, à un rythme effréné dans le sillage d'Arthus et sa bande, dans ce Paris du début du XXe siècle. Les personnages sont tous sympathiques et les répliques fusent avec humour et légèreté, malgré la gravité de l'instant. Celui qui m'a fait le plus rire c'est Tomaso, le domestique des Saint Ange, entraîné dans cette histoire à son corps défendant. Son côté froussard m'a fait beaucoup rire mais son côté gentil et attentionné envers les deux ados me sont allé droit au coeur. Le jeu du chat et de la souris entre Lalie et Arthus m'a également plu et j'ai aimé la complicité qui transparaissait derrière les piques. Le côté frondeur de Lorenna annonce une battante et cela m'a beaucoup plu.
Ce qui est appréciable aussi, ce sont les petites références de ce début du XXe siècle que Laurent Bettoni distille par petites touches comme l'apparition de Proust, de Cocteau ou de Conan Doyle. Il réussit également a recréer l'ambiance du début du siècle en plongeant Arthus et ses amis dans les événements marquants de ce début de siècle comme la capture de la bande à Bonnot (la réaction d'Arthus quand il entend parler de la bande à Bonnot est d'ailleurs drôle car, pour lui Bono(t) est un chanteur et pas un brigand).
Puis, l'auteur sait trousser une histoire qui tient la route. Du début à la fin, il n'y a aucune fausse note car c'est bien le problème avec les romans qui traitent du voyage dans le temps: les possibles anachronismes qui peuvent surgir. Au contraire, l'auteur s'en amuse dans la scène du bal de l'Eclipse: Arthus, et ses amis, en compagnie de Proust et de Cocteau sortent, des expressions de leur temps qui étonnent fortement les deux écrivains. Ce qui donnent une scène très drôle.
Le roman se tient mais laisse beaucoup de choses en suspend: j'ai senti tout au long de ma lecture que ce n'était que le début. Des questions comme: pourquoi Arthus voyage dans le temps? qui se cache derrière Chronos? mais surtout, j'ai l'impression que la mort des parents d'Arthus cache également un mystère. Donc je n'ai envie que d'une chose: qu'il y ait une suite!
Au final, un roman qui explore le voyage dans le temps de manière rafraîchissante. L'écriture de Laurent Bettoni est rythmée et les dialogues fusent à une vitesse folle. Un roman jeunesse que les adultes peuvent prendre beaucoup de plaisir à lire et une saga qui s'annonce clairement passionnante et dont ce roman n'est qu'un prémisse (du moins, je l'espère). Alors si vous voulez passer un très bon moment, embarquez vous aussi pour ce voyage temporel qui vous emmènera dans le Paris de 1912.. Attachez vos ceintures, cela secoue, mais qu'est ce que ce voyage est beau!
Merci à Audrey et aux Editions Don Quichotte pour ce fantastique Voyage.
Laurent Bettoni: Arthus Bayard et les Maîtres du temps (Penicillium notatum), Don Quichotte, 365 pages, 2013
Laurent Bettoni: Arthus Bayard et les Maîtres du temps (Penicillium notatum), Don Quichotte, 365 pages, 2013
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Slow qui tue #161: Ma liberté contre la tienne
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Un buisson d'amarante
4e de couverture: « La sagesse au bout du chemin ».
Lorsque Amaury débarque à Paris dans sa classe préparatoire scientifique, il n’a de français que son passeport. Né à Phnom-Penh, il a grandi à Tanger. Cette différence lui colle à la peau : admis dans une grande école d’ingénieurs, il n’en nourrit pas moins un syndrome de l’imposteur qui va le poursuivre tout au long de sa carrière. De Java à Berkeley, en passant par Paris et Pondichéry, lui, l’apatride, est en réalité à la recherche de lui-même. Classes préparatoires, grandes écoles, MBA, start-ups, comités de direction, mais aussi courses hauturières et équitation de haut niveau : Amaury trace son chemin dans un système de castes où la cooptation est la règle et où les puissants se reconnaissent et s’adoubent entre eux.
Sur fond de chronique des quarante dernières années, ce roman d’apprentissage écrit dans un style corrosif et plein d’humour offre une réflexion profonde et nécessaire sur notre société et l’élitisme, dans les univers fascinants de l’aérospatial et de l’Internet.
Ce qui m'a attiré vers ce roman, c'est tout d'abord sa couverture magnifique, ainsi que son titre que je trouve très joli. Puis, aussi le résumé qui me promettait un voyage au long cours, autour du monde et sur plusieurs décennies.
Voilà un roman initiatique comme il y en a peu aujourd'hui. Adrien Sarrault promène son personnage principal à travers le monde, à la recherche de soi. Amaury est un apatride qui cherche un sens à sa vie et qui se sent étranger partout en définitive (il se sent comme un buisson d'amarante, cette plante sans racines qui se déplace au gré du vent). De par son histoire, c'est 40 ans de communication qui nous sont raconté: des classes préparatoires en communication, en passant par internet, les start-ups, la Bourse, l’aérospatial, Amaury fait son petit bonhomme de chemin et le lecteur (re)découvre fasciné, tout ce qu'il a connu, des années 80 à aujourd'hui.
Bien sûr, il y a des voyages qui m'ont marqué plus que d'autres comme son premier voyage en Inde, où il découvrira les volcans, celui en Irlande, lors d'une course en voilier, ou celui aux Etats Unis, à Berkeley où il deviendra l'assistant d'un scientifique qui lui fera découvrir l'aérospatial, où bien même celui au Maroc, qui ouvre le livre.
Adrien Sarrault réussi à rendre cela passionnant. Il raconte ces 40 dernières années avec passion et envie, distillant des références musicales, littéraires ou cinématographiques tout au long du récit, nous donnant l'impression de revivre nos propres souvenirs de cette époque.
Le seul petit reproche que j'aurai à faire est au niveau du style que j'ai trouvé quelquefois difficile à assimiler: certaines phrases me paraissaient tellement complexes, qu'il me fallait les relire pour comprendre leur sens. Un style un peu plus fluide m'aurait permis de rester concentré sur l'histoire et les personnages. Parfois, ce style, qui devient à la longue un peu pesant, me faisait décrocher de ma lecture, ce qui est dommage, car ce roman est passionnant.
Malgré ce petit reproche, que je tenais tout de même a souligner pour vous faire comprendre pourquoi j'ai pris mon temps pour le lire, j'ai trouvé que ce premier roman (ce qui peut expliquer un style encore non maîtrisé) était intéressant à lire pour son sujet (la communication sous toutes ses formes et sur plusieurs décennies) et son personnage principal, Amaury, que j'ai aimé suivre dans son parcours initiatique.
Au final, ma première expérience avec la nouvelle maison d'édition "Daphnis et Chloé" est un peu en demi-teinte à cause d'un style non maîtrisé, mais avec une histoire passionnante à découvrir. Malgré ce petit bémol, je vous encourage, si le sujet des nouvelles technologies (comme internet) et de la communication vous intéressent, à vous plonger dans ce roman qui mérite d'être lu.
Merci à Audrey et Eléonore des éditions Daphnis et Chloé pour cette découverte.
Adrien Sarrault: Un buisson d'amarante, Daphnis & Chloé, 399 pages, 2013
Adrien Sarrault: Un buisson d'amarante, Daphnis & Chloé, 399 pages, 2013
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Entretien avec Eléonore de la Grandière, directrice des Editions "Daphnis & Chloé"
Dimanche dernier, je vous donnais mon avis sur le roman d'Adrien Sarrault, "Un Buisson d'amarante", publié aux Editions Daphnis et Chloé.
Daphnis et Chloé est une toute nouvelle maison d'édition, né de la collaboration entre Olivier Milliès Lacroix et Eléonore de la Grandière et qui a vu le jour lors de la rentrée littéraire de Septembre 2013 (les deux premiers titres "New York sous l'occupation" de Jean Le Gall et "Un buisson d'Amarante" d'Adrien Sarrault sont parus fin août 2013).
J'ai été contacté par cette maison d'édition pour découvrir et vous faire découvrir l'un des romans qu'elle publie.
De nature curieuse, j'ai voulu en savoir un peu plus sur cette nouvelle maison d'édition: Daphnis et Chloé.
C'est ainsi qu'il y a quelques jours, j'ai eu l'immense honneur d'interviewer Eléonore de la Grandière, sur cette nouvelle aventure: "Daphnis et Chloé".
Daphnis et Chloé est une toute nouvelle maison d'édition, né de la collaboration entre Olivier Milliès Lacroix et Eléonore de la Grandière et qui a vu le jour lors de la rentrée littéraire de Septembre 2013 (les deux premiers titres "New York sous l'occupation" de Jean Le Gall et "Un buisson d'Amarante" d'Adrien Sarrault sont parus fin août 2013).
J'ai été contacté par cette maison d'édition pour découvrir et vous faire découvrir l'un des romans qu'elle publie.
De nature curieuse, j'ai voulu en savoir un peu plus sur cette nouvelle maison d'édition: Daphnis et Chloé.
C'est ainsi qu'il y a quelques jours, j'ai eu l'immense honneur d'interviewer Eléonore de la Grandière, sur cette nouvelle aventure: "Daphnis et Chloé".
Entretien avec Eléonore de la Grandière
Quel a été votre parcours avant de vous lancer dans cette nouvelle
aventure qu'est "les Editions Daphnis et Chloé"?
Je suis passée par beaucoup de métiers du livre. Après des études littéraires, j'ai été critique de livres au Nouvel Observateur et au magazine Femmes (qui n'existe plus maintenant). J'ai aussi été stagiaire puis lectrice, plume, etc pour plusieurs grandes maisons d'édition (Plon, Gallimard, Grasset). J'ai aussi fait un passage à l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm où j'organisais des conférences et des séminaires avant de revenir définitivement dans l'édition en allant au Summer Publishing Course de Columbia, à New York. L'aventure Daphnis et Chloé a commencé juste après, à la rentrée 2013.
Vous vous lancer donc un nouveau challenge avec la fondation des
"Editions Daphnis et Chloé". Pourquoi avoir choisi ce nom, poétique en
soi, pour votre maison d'édition?
Daphnis et Chloé, c'est avant tout un des premiers romans de l'Antiquité attribué à Longus. C'est aussi un opéra bouffe d'Offenbach, une symphonie chorégraphique de Ravel, une statue de Cortot exposée au Louvre, des tableaux de François Gérard et de François Boucher... C'est une oeuvre qui a traversé les siècles et a inspiré beaucoup d'arts différents. Nous aimions ce côté atemporel et pluriel. Et, ce qui ne gâche rien, nous avons eu beaucoup de compliments sur le nom de la maison. Les lecteurs comme les journalistes et les libraires le retiennent facilement.
Une nouvelle maison d'édition, c'est un challenge énorme et un pari
risqué, quand on voit le nombre de maisons d'éditions qui existent
déjà. Comment allez vous vous démarquer de celles-ci et sortir du lot?
Effectivement. On nous a beaucoup dit que nous étions fous et/ou inconscients. C'est un pari risqué, mais le monde de l'édition est en train de changer. Les grosses maisons fusionnent, sont rachetées par des grands groupes. Je rencontre beaucoup d'auteurs qui préfèrent une petite structure indépendante comme la notre. Ils ont l'impression d'être chez eux, presque en famille.
Pour nous démarquer, nous avons choisi une ligne éditoriale particulière : nous souhaitons faire de la littérature sur "le monde qui change", c'est-à-dire des textes contemporains qui racontent le monde tel qu'il est, avec ses failles, sans tabou à travers des personnages hauts en couleur et rarement politiquement corrects. Nous ne voulons surtout pas de romans trop intimistes ou trop lisses, mais plutôt des histoires ouvertes sur le monde actuel.
Certains titres sont déjà sorti, comme "_New York sous
l'occupation" _de Jean Le Gall, "_Un buisson d'Amarante"_ d'Adrien
Sarrault et prochainement "_Macao Men" _ de Gabriel Guillet. Quel est
le point commun entre ces romans? Qu'est ce qui vous a poussé à les
choisir?
Tous ces romans ont comme premier point commun de correspondre parfaitement à notre ligne éditoriale.
"New York sous l'occupation"
prend comme décor la ville américaine pendant la crise financière de 2007
,
"Un Buisson d'Amarante" est une chronique romancée des quarante dernières années. "Macao Men" enfin raconte les univers du Poker et de la Chine dans ce qu'elle a de plus fascinant et de plus dangereux : la ville de Macao, capitale du jeu et du vice.
Les trois auteurs sont partis d'univers qu'ils connaissent par coeur pour les raconter avec un angle très particulier construit sur leur expérience. Ce sont, pour moi, des romans qui sortent de l'ordinaire que ce soit à travers les thèmes abordés ou leur structure, pour la plupart très moderne.
D'autres romans vont suivre. Pouvez vous nous donner un avant-goût
des prochains romans qui vont rejoindre le catalogue des éditions
"Daphnis et Chloé"?
Nous avons décidé de sortir 10 romans par an, soit à peu près un par mois.
Après "Macao Men", nous sortons le "Syndrome de Croyde"(qui paraîtra le 14 novembre 2013). L'auteur, Marc Welinski, a inventé un syndrome psychiatrique qui n'existe pas, le syndrome de Croyde, en partant des histoires de "pousseur de métro", ces derniers étant en fait atteint de ce syndrome qui relève de la fascination pour le vide et le besoin soudain pour le "malade" d'y précipiter la personne la plus proche de lui. L'histoire est tellement crédible que toutes les personnes qui ont lu les épreuves sont allées vérifier sur Google si cette maladie existait.
Et pour la rentrée littéraire de janvier, nous publions le premier roman du photographe Thierry des Ouches : "Martin de La Brochette", le vilain petit canard d'une famille très BCBG. Les La Brochette sont tous obsédés par les grandes écoles, la silhouette sportive et les bonnes manières. Martin, dit "Boulette" ou "P'tit Boudin" n'a pas vraiment fait d'études, est grassouillet et bon vivant, ce qui ne l'élève pas aux yeux de sa famille. Mais tout va s'empirer au cours d'un déjeuner traditionnel de Pâques à Versailles, lorsqu'il annonce à sa très peu compréhensive famille son projet de carrière inattendu.
Quels genres littéraires recherchez-vous? Par exemple, la Fantasy,
la SF ou autres thrillers et romans historiques auront ils leur place
chez Daphnis et Chloé?_
Nous ne publions que de la fiction contemporaine. Nous n'avons pas l'intention de nous étendre à la SF, au roman historique ou à la Fantasy.
Pour le moment, vous ne publiez que des auteurs francophones.
Prévoyez-vous de publier des auteurs étrangers? Si oui, quels pays
auront votre préférence? Sortirez-vous des sentiers battus en
proposant une littérature autre qu'Américaine (beaucoup représentée
chez nous) ou Scandinave (qui s'est énormément développée, surtout en
policiers depuis le succès de "Millénium"
de Stieg Larson)? (Bien évidemment, ce ne sont que deux exemples parmi
tant d'autres)_
Oui, à l'avenir nous aimerions étendre notre catalogue à la littérature slave, pas encore très connue en France, mais où il y a d'excellents auteurs.
Pour finir, quel est votre dernier livre coup de coeur et
pourquoi?_
Le premier livre que j'ai lu de cette rentrée littéraire est le roman de Pierre Lemaître, "Au revoir là-haut". Pour être très honnête, je n'étais pas très tentée au départ par un énième livre sur la guerre, mais j'ai été incroyablement agréablement surprise. Je l'ai trouvé prenant, tendre et, contre toute attente, très drôle.
J'ai aussi eu un petit coup de coeur pour l'ovni de cette rentrée :
"L'extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa" de Romain Puértolas. Un roman complètement délirant qui souffle un vent de fraîcheur sur cette période très littéraire de l'année.
Merci beaucoup d'avoir eu la gentillesse de répondre à mes questions.
Je vous en prie ! Merci de vous intéresser à nous.
Voilà. J'espère que cet entretien vous a plu et vous a permis de vous faire une idée sur la maison d'édition Daphnis et Chloé.
Si vous voulez en savoir un peu plus sur les romans où sur "Daphnis et Chloé", je vous encourage à aller visiter leur site.
Je suis sûr que vous vous laisserez tenter par un de leurs romans.
Je suis sûr que vous vous laisserez tenter par un de leurs romans.
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Souvenirs d'un sériphage devenu sériphile: Episode 4
Voici le retour de ce petit feuilleton, qui revient, pratiquement chaque année avec un nouvel épisode.
Alors, c'est parti avec mes souvenirs aléatoires de séries (vous vous souvenez, les séries me reviennent en tête au gré de mes souvenirs).
Charmed:
Autre série de la fameuse Trilogie du Samedi, elle fut la "remplaçante" du Caméléon, quand M6 termina de diffuser la première saison (elle furent diffusée en alternance pendant toute la durée du Caméléon (c'est à dire 4 ans). Ensuite une autre série pris la suite (il me semble que ce fut "Smallville", mais rien n'est moins sûr) pour continuer l'alternance jusqu'à la fin de "Charmed" en 8e saison.
C'était une série sympathique à suivre qui a malheureusement mal vieillie (preuve en est avec les rediffusions sur W9): enfin, ce n'est que mon avis. Serais-je plus exigeant dans mes choix de séries? Probablement.
Buffy
Je me souviens que la première saison de cette série avait été diffusé en 2e partie de soirée le vendredi avant de rejoindre la Trilogie pour sa 2e ou 3e saison. Au fil du temps, cette série est devenue culte pour toute une génération. J'ai moi même regardé cette série jusqu'au bout, même si je ne suis pas fan de vampires. Je trouvais que le traitement de Joss Whedon de son univers était vraiment très bien conçue et mené. En tout cas, certains épisodes comme celui du "Silence" ou le Musical était très bien fait et faisait partie de mes préférés.
Le Monde de Joan (Joan Of Arcadia)
Serie TV - Monde de Joan (Le) - Saison 2...par Ambre16
En fait, si ce 4e épisode a vu le jour, c'est à cette série qu'elle le doit. ou plutôt à sa chanson: "One of Us" de Joan Osborne qui tournait dans mon auto-radio ce matin. En l'entendant, la série "Le monde de Joan m'est revenue en mémoire.
J'ai découvert cette série il y a déjà quelques années, sur la chaîne "13e rue": mes parents avaient enfin canal Sat. C'est ainsi que j'ai pu visionner cette série très sympathique et à laquelle j'avais adhérer tout de suite. Joan est une ado tout à fait normale, avec une famille normale: un père flic, une mère qui travaille à mi-temps dans son lycée, un petit frère, qui est un pur génie et un frère ainé, paraplégique à la suite d'un accident. Sauf qu'un jour, Joan est abordée par un beau jeune homme dans le bus: il la suit et, arrivé au lycée, lui révèle qu'il est Dieu et qu'il a une "mission"à lui confier. Chaque jour, Joan va être en conversation avec Dieu, qui prendra une forme humaine différente à chaque fois.
Bon, dis, comme ça, cela ne donne pas très envie, je vous l'accorde, mais c'est une série vraiment sympathique que j'ai aimé suivre pendant sa 1ere saison (malheureusement, je n'ai pas pu suivre la 2e et dernière saison puisque, ayant déménagé dans mon appartement entretemps, je n'avais plus canal sat et 13e rue en particulier.
Bien évidemment, la série est une allégorie du mythe de Jeanne D'Arc, ce que met en évidence le titre originale de la série Joan Of Arcadia (allégorie qui perd tout son sens avec le titre français bien sûr).
24 Heures Chrono
Comme beaucoup j'ai moi aussi été happé par le phénomène "24". J'ai eu la chance de voir les 3 premières saisons sur Canal plus quand j'habitais encore chez mes parents. je me souviens même que je me suis fait la fameuse "nuit 24 heures chrono": Canal plus avait décidé de rediffuser la première saison en intégralité, à la suite. Bon, je vous avouerai que je me suis endormi à 1h du matin pour me réveiller à 7h et reprendre le fil de la saison (en même temps, je l'avais déjà vu, ce revisionnage était un défi pour voir si je pouvais tenir la distance. Défi à moitié rempli).
Après avoir emménagé dans mon appart, j'ai tenter de suivre la saison 4 sur TF1. Mission impossible. Ce qui fait que j'ai abandonné la série en milieu de saison 4 et pas eu envie de la reprendre.
Desperates Housewives
Là aussi, c'est l'effet curiosité qui m'a fait regarder la première saison, lors de sa diffusion sur Canal plus. J'ai été emballé dès les premiers épisodes. Je trouvais ce quatuor de femmes pétillantes et resplendissantes. J'étais ravi de revoir Marcia Cross qui m'avait fait passer des heures d'angoisses devant Melrose Place, mais qu'est ce que c'était jouissif. De plus son rôle de Bree Van de Camp allait être dans un registre similaire (la folie furieuse en moins, enfin au départ).
Ce dont je me rappelle surtout, c'est que j'avais suivi cette première saison chez mes parents. Sauf que c'était l'année de mon déménagement et je me souviens avoir raté les deux derniers épisodes de la saison 1: la raison de ce ratage: j'ai déménagé deux jours avant la diffusion de ces deux épisodes, sur Canal plus, chaine que je n'avais plus en crypté. J'ai ainsi attendu plusieurs mois, sa diffusion sur M6 pour avoir la conclusion de cette 1ere saison.
Mais c'est une série que j'ai abandonné au début de sa 4e saison. Mon engouement du début s'est étiolé devant ces intrigues similaires et l'évolution des personnages qui ne me plaisaient plus. (C'est d'ailleurs à partir de cette série que j'ai pris la décision d'arrêter de regarder des séries quand celles ci ne m'intéressaient plus, ne voyant pas l'intérêt de m'imposer des heures d'ennuis devant mon poste. Il y a tellement de séries à voir).
Providence
Une série diffusée sur TF1 et sur laquelle je suis tombé par hasard. Malheureusement, malgré le sujet (une femme, chirurgien qui revient dans sa ville natale et qui décide de plaquer sa vie californienne afin de resserrer des liens avec ses frère et sœur, ainsi que son père, après la mort de sa mère (ce me semble) et l'actrice principale, Melina Kanakaredes (écrit sans même regarder l'orthographe du nom sur le net! youpie!), que je trouvais magnifique de sincérité, je n'ai vu que quelques épisodes des 2 premières saisons. C'était malheureusement l'époque où je n'étais plus aussi assidu devant mon écran. C'est bien dommage car la série valait le coup d'œil. J'essayerai de la voir un jour en entier, si j'arrive à mettre la main dessus.
Le Protecteur
Voilà une série formidable que TF1 à massacrer. Elle l'a diffusé en plein après-midi, dans le désordre, alors que la vie privée des personnages évolue d'un épisode à l'autre. Simon Baker, bien avant d'être le Mentalist que tout le monde connait, interprétait un jeune avocat, arrêté pour possession de drogue et qui était condamné à 1500 heures de travaux général, à la protection de l'enfance, comme conseiller juridique. On évoluait alors dans deux mondes juridiques et deux mondes tout court différent, puisque le personnage de Simon Baker travaillait également dans le cabinet prestigieux tenu par son père, avec qui il entretient des relations houleuses.
Moi qui suis un fan de série juridique j'ai de suite adhérer à la série (bon j'ai craqué il est vrai pour le jeune Simon Baker, je ne vais pas vous mentir). Simon Baker que j'avais déjà rencontré dans une autre série...(dont je vous parlerai tout a l'heure). En tout cas, j'ai été frustré de ne voir que la première saison de cette série, diffusée comme un sagouin par TF1.
Le plus drôle, c'est qu'avec le succès de Mentalist, la chaine avait commencé à rediffusée cette série, le matin vers 11h, mais l'a vite déprogrammée devant les audiences calamiteuses qu'elle engendrait. Bien dommage car cette série vaut le coup d'œil.
Hartley, Cœurs à vif
La série de toute une génération...que j'ai regardé avec dix trains de retard.
La raison était que cette série, avait été diffusée sur France2 pour concurrencer "Beverly Hills", qui faisait un carton sur TF1. Comme j'étais fan de Beverly Hills, je ne regardais pas Hartley.
J'ai profité d'une rediffusion de la série pour me plonger dedans et j'ai adoré. Je trouvais que les histoires et les comédiens étaient plus réalistes que ces jeunes, riches et beaux de Beverly Hills. En tout cas, j'ai adoré suivre les aventures des élèves d'Hartley, qui a connu une multitude de personnages. C'est bien simple, aucun des acteurs du début était dans les derniers épisodes du feuilleton. Normal puisque c'est le lycée qui est le "héros" du feuilleton et que chaque année scolaire à vu plusieurs élèves défilé. Il y a eu même deux générations, celle de Nick et Jodie, puis celle de Drazic et Anita.
C'est dans cette série que j'ai découvert Simon Baker: il interprétait le rôle d'un professeur qui avait une liaison avec Allie, une de ses élèves. Liaison qui allait faire des dégâts.
Une série que j'ai adoré suivre, du début à la fin.
New York Unité Spéciale
Oui, je sais, mon cerveau est bizarre. Comment, je peux passer d'"Hartley cœurs à vifs"à Law & Order: SVU". Même moi, je ne me l'explique pas.
Pour en revenir à cette série, j'ai suivi des épisodes sporadiquement quand je tombais dessus sur TF1. J'ai été de suite intrigué par cette série et j'ai été séduit par les personnages, surtout Olivia et Stabler. (Je trouve qu'ils sont exceptionnels et donne une épaisseur à leurs personnages).
Ce qui me fascine, en fait, c'est comment les scénaristes arrivent à se renouveler après 15 saisons, en ne prenant pratiquement que des affaires sexuelles. Chapeau bas.
Une série que j'aimerai bien voir dans son ensemble et dans l'ordre mais j'ai une flemme monumentale devant le nombre d'épisodes (plus de 300, c'est titanesque).
Un Village Français
Une série française, pour changer, que j'aime énormément. J'ai même fait un billet sur cette dernière.
Les personnages, interprétés par des comédiens de talent, comme Nicolas Gob, Robin Renucci, Marie Kremer, Thierry Godard, sont des hommes et des femmes comme vous et moi. Ce que j'apprécie énormément dans cette série, c'est que les personnages se laissent porter au gré des évènements et peuvent passer du côté des résistants et des collabos selon les choix qu'ils font.
Une série dont je suis la saison 5 sur France3, le mardi soir avec plaisir.
C'est avec cette série que se termine ce 4e épisode des ma série-souvenirs.
A bientôt pour un 5e épisode.
A suivre...
Alors, c'est parti avec mes souvenirs aléatoires de séries (vous vous souvenez, les séries me reviennent en tête au gré de mes souvenirs).
Charmed:
Autre série de la fameuse Trilogie du Samedi, elle fut la "remplaçante" du Caméléon, quand M6 termina de diffuser la première saison (elle furent diffusée en alternance pendant toute la durée du Caméléon (c'est à dire 4 ans). Ensuite une autre série pris la suite (il me semble que ce fut "Smallville", mais rien n'est moins sûr) pour continuer l'alternance jusqu'à la fin de "Charmed" en 8e saison.
C'était une série sympathique à suivre qui a malheureusement mal vieillie (preuve en est avec les rediffusions sur W9): enfin, ce n'est que mon avis. Serais-je plus exigeant dans mes choix de séries? Probablement.
Buffy
Je me souviens que la première saison de cette série avait été diffusé en 2e partie de soirée le vendredi avant de rejoindre la Trilogie pour sa 2e ou 3e saison. Au fil du temps, cette série est devenue culte pour toute une génération. J'ai moi même regardé cette série jusqu'au bout, même si je ne suis pas fan de vampires. Je trouvais que le traitement de Joss Whedon de son univers était vraiment très bien conçue et mené. En tout cas, certains épisodes comme celui du "Silence" ou le Musical était très bien fait et faisait partie de mes préférés.
Le Monde de Joan (Joan Of Arcadia)
Serie TV - Monde de Joan (Le) - Saison 2...par Ambre16
En fait, si ce 4e épisode a vu le jour, c'est à cette série qu'elle le doit. ou plutôt à sa chanson: "One of Us" de Joan Osborne qui tournait dans mon auto-radio ce matin. En l'entendant, la série "Le monde de Joan m'est revenue en mémoire.
J'ai découvert cette série il y a déjà quelques années, sur la chaîne "13e rue": mes parents avaient enfin canal Sat. C'est ainsi que j'ai pu visionner cette série très sympathique et à laquelle j'avais adhérer tout de suite. Joan est une ado tout à fait normale, avec une famille normale: un père flic, une mère qui travaille à mi-temps dans son lycée, un petit frère, qui est un pur génie et un frère ainé, paraplégique à la suite d'un accident. Sauf qu'un jour, Joan est abordée par un beau jeune homme dans le bus: il la suit et, arrivé au lycée, lui révèle qu'il est Dieu et qu'il a une "mission"à lui confier. Chaque jour, Joan va être en conversation avec Dieu, qui prendra une forme humaine différente à chaque fois.
Bon, dis, comme ça, cela ne donne pas très envie, je vous l'accorde, mais c'est une série vraiment sympathique que j'ai aimé suivre pendant sa 1ere saison (malheureusement, je n'ai pas pu suivre la 2e et dernière saison puisque, ayant déménagé dans mon appartement entretemps, je n'avais plus canal sat et 13e rue en particulier.
Bien évidemment, la série est une allégorie du mythe de Jeanne D'Arc, ce que met en évidence le titre originale de la série Joan Of Arcadia (allégorie qui perd tout son sens avec le titre français bien sûr).
24 Heures Chrono
Comme beaucoup j'ai moi aussi été happé par le phénomène "24". J'ai eu la chance de voir les 3 premières saisons sur Canal plus quand j'habitais encore chez mes parents. je me souviens même que je me suis fait la fameuse "nuit 24 heures chrono": Canal plus avait décidé de rediffuser la première saison en intégralité, à la suite. Bon, je vous avouerai que je me suis endormi à 1h du matin pour me réveiller à 7h et reprendre le fil de la saison (en même temps, je l'avais déjà vu, ce revisionnage était un défi pour voir si je pouvais tenir la distance. Défi à moitié rempli).
Après avoir emménagé dans mon appart, j'ai tenter de suivre la saison 4 sur TF1. Mission impossible. Ce qui fait que j'ai abandonné la série en milieu de saison 4 et pas eu envie de la reprendre.
Desperates Housewives
Là aussi, c'est l'effet curiosité qui m'a fait regarder la première saison, lors de sa diffusion sur Canal plus. J'ai été emballé dès les premiers épisodes. Je trouvais ce quatuor de femmes pétillantes et resplendissantes. J'étais ravi de revoir Marcia Cross qui m'avait fait passer des heures d'angoisses devant Melrose Place, mais qu'est ce que c'était jouissif. De plus son rôle de Bree Van de Camp allait être dans un registre similaire (la folie furieuse en moins, enfin au départ).
Ce dont je me rappelle surtout, c'est que j'avais suivi cette première saison chez mes parents. Sauf que c'était l'année de mon déménagement et je me souviens avoir raté les deux derniers épisodes de la saison 1: la raison de ce ratage: j'ai déménagé deux jours avant la diffusion de ces deux épisodes, sur Canal plus, chaine que je n'avais plus en crypté. J'ai ainsi attendu plusieurs mois, sa diffusion sur M6 pour avoir la conclusion de cette 1ere saison.
Mais c'est une série que j'ai abandonné au début de sa 4e saison. Mon engouement du début s'est étiolé devant ces intrigues similaires et l'évolution des personnages qui ne me plaisaient plus. (C'est d'ailleurs à partir de cette série que j'ai pris la décision d'arrêter de regarder des séries quand celles ci ne m'intéressaient plus, ne voyant pas l'intérêt de m'imposer des heures d'ennuis devant mon poste. Il y a tellement de séries à voir).
Providence
Une série diffusée sur TF1 et sur laquelle je suis tombé par hasard. Malheureusement, malgré le sujet (une femme, chirurgien qui revient dans sa ville natale et qui décide de plaquer sa vie californienne afin de resserrer des liens avec ses frère et sœur, ainsi que son père, après la mort de sa mère (ce me semble) et l'actrice principale, Melina Kanakaredes (écrit sans même regarder l'orthographe du nom sur le net! youpie!), que je trouvais magnifique de sincérité, je n'ai vu que quelques épisodes des 2 premières saisons. C'était malheureusement l'époque où je n'étais plus aussi assidu devant mon écran. C'est bien dommage car la série valait le coup d'œil. J'essayerai de la voir un jour en entier, si j'arrive à mettre la main dessus.
Le Protecteur
Voilà une série formidable que TF1 à massacrer. Elle l'a diffusé en plein après-midi, dans le désordre, alors que la vie privée des personnages évolue d'un épisode à l'autre. Simon Baker, bien avant d'être le Mentalist que tout le monde connait, interprétait un jeune avocat, arrêté pour possession de drogue et qui était condamné à 1500 heures de travaux général, à la protection de l'enfance, comme conseiller juridique. On évoluait alors dans deux mondes juridiques et deux mondes tout court différent, puisque le personnage de Simon Baker travaillait également dans le cabinet prestigieux tenu par son père, avec qui il entretient des relations houleuses.
Moi qui suis un fan de série juridique j'ai de suite adhérer à la série (bon j'ai craqué il est vrai pour le jeune Simon Baker, je ne vais pas vous mentir). Simon Baker que j'avais déjà rencontré dans une autre série...(dont je vous parlerai tout a l'heure). En tout cas, j'ai été frustré de ne voir que la première saison de cette série, diffusée comme un sagouin par TF1.
Le plus drôle, c'est qu'avec le succès de Mentalist, la chaine avait commencé à rediffusée cette série, le matin vers 11h, mais l'a vite déprogrammée devant les audiences calamiteuses qu'elle engendrait. Bien dommage car cette série vaut le coup d'œil.
Hartley, Cœurs à vif
La série de toute une génération...que j'ai regardé avec dix trains de retard.
La raison était que cette série, avait été diffusée sur France2 pour concurrencer "Beverly Hills", qui faisait un carton sur TF1. Comme j'étais fan de Beverly Hills, je ne regardais pas Hartley.
J'ai profité d'une rediffusion de la série pour me plonger dedans et j'ai adoré. Je trouvais que les histoires et les comédiens étaient plus réalistes que ces jeunes, riches et beaux de Beverly Hills. En tout cas, j'ai adoré suivre les aventures des élèves d'Hartley, qui a connu une multitude de personnages. C'est bien simple, aucun des acteurs du début était dans les derniers épisodes du feuilleton. Normal puisque c'est le lycée qui est le "héros" du feuilleton et que chaque année scolaire à vu plusieurs élèves défilé. Il y a eu même deux générations, celle de Nick et Jodie, puis celle de Drazic et Anita.
C'est dans cette série que j'ai découvert Simon Baker: il interprétait le rôle d'un professeur qui avait une liaison avec Allie, une de ses élèves. Liaison qui allait faire des dégâts.
Une série que j'ai adoré suivre, du début à la fin.
New York Unité Spéciale
Oui, je sais, mon cerveau est bizarre. Comment, je peux passer d'"Hartley cœurs à vifs"à Law & Order: SVU". Même moi, je ne me l'explique pas.
Pour en revenir à cette série, j'ai suivi des épisodes sporadiquement quand je tombais dessus sur TF1. J'ai été de suite intrigué par cette série et j'ai été séduit par les personnages, surtout Olivia et Stabler. (Je trouve qu'ils sont exceptionnels et donne une épaisseur à leurs personnages).
Ce qui me fascine, en fait, c'est comment les scénaristes arrivent à se renouveler après 15 saisons, en ne prenant pratiquement que des affaires sexuelles. Chapeau bas.
Une série que j'aimerai bien voir dans son ensemble et dans l'ordre mais j'ai une flemme monumentale devant le nombre d'épisodes (plus de 300, c'est titanesque).
Un Village Français
Une série française, pour changer, que j'aime énormément. J'ai même fait un billet sur cette dernière.
Les personnages, interprétés par des comédiens de talent, comme Nicolas Gob, Robin Renucci, Marie Kremer, Thierry Godard, sont des hommes et des femmes comme vous et moi. Ce que j'apprécie énormément dans cette série, c'est que les personnages se laissent porter au gré des évènements et peuvent passer du côté des résistants et des collabos selon les choix qu'ils font.
Une série dont je suis la saison 5 sur France3, le mardi soir avec plaisir.
C'est avec cette série que se termine ce 4e épisode des ma série-souvenirs.
A bientôt pour un 5e épisode.
A suivre...
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La Discothèque du 20e siècle #28
En 1970, Barbara parle de son père dans ce titre devenu un classique.
Barbara: L'Aigle noir (1970)
L'Aigle noir est certainement la chanson la plus célèbre de Barbara. A tel point qu'on a fini par croire que le titre de la chanson désignait Barbara elle même, comme le raconte Jean-Dominique Brierre dans la très jolie biographie qu'il a consacré à la chanteuse (éditions, Hors Collection, 1998). Mais le rapace en question est en fait le père de la chanteuse apparu en rêve. L'album, paru la même année, contient également "Drouot", qui prend aujourd'hui une dimension étrange après que les biens personnels de Barbara, disparue prématurément en 1997, à l'âge de 67 ans, ont été dispersés et vendus aux enchères. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1970", Polygram Direct).
Bonne écoute!
Barbara: L'Aigle noir (1970)
L'Aigle noir est certainement la chanson la plus célèbre de Barbara. A tel point qu'on a fini par croire que le titre de la chanson désignait Barbara elle même, comme le raconte Jean-Dominique Brierre dans la très jolie biographie qu'il a consacré à la chanteuse (éditions, Hors Collection, 1998). Mais le rapace en question est en fait le père de la chanteuse apparu en rêve. L'album, paru la même année, contient également "Drouot", qui prend aujourd'hui une dimension étrange après que les biens personnels de Barbara, disparue prématurément en 1997, à l'âge de 67 ans, ont été dispersés et vendus aux enchères. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1970", Polygram Direct).
Bonne écoute!
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Dark Attirance
4e de couverture: Aden a toujours su qu’il était différent. Mais cette fois, sans le vouloir, il vient de réveiller tout un monde de créatures hostiles, des créatures désormais prêtes à se venger. La fascinante fille brune qu’il croise en rêve est-elle aussi du côté obscur ? Vient-elle le sauver ou bien tient-elle le poignard par lequel il mourra selon la prédiction ? Et qui est-elle : Mary Ann, la lycéenne apparemment comme les autres, ou bien Victoria l’étrange princesse vampire… ?
Premier tome de la trilogie "La Promesse Interdite", "Dark Attirance" avait attiré mon oeil, quand il est sorti en grand format, il y a deux ans. Pourtant, je n'ai franchi le pas de l'achat qu'à sa sortie en poche, il y a de cela quelques mois.
Voilà un premier tome qui jette les bases d'une mythologie, certes, pas nouvelle puisque vampires et loups-garous, ainsi que sorcières, faes ou gobelins envahissent les arts littéraires ou cinématographiques depuis des lustres, mais bien amenée.
Tout d'abord, le début m'a paru nébuleux: on rencontre Aden dans un cimetière, qui va se battre avec des morts vivants (j'ai oublié de mentionner les zombies dans la panoplie des créatures surnaturelles) et qui a une conversation avec plusieurs personnes alors qu'il est seul. (On comprendra plus tard qu'il entend des voix dans sa tête). Il fait la rencontre de Mary-Ann, une adolescente qui lui fait un effet ravageur et qui va annoncer le début du chaos, si on peut dire.
Gena Showalter va alors mené son histoire tambour battant, en prenant quelquefois son temps pour nous donner toutes les informations. L'intérêt du lecteur est maintenue de bout en bout et il va de surprises en surprises.
De nouveaux personnages apparaissent comme Victoria, la vampire et Riley son garde du corps, ou Tucker et Penny, petit ami et meilleure amie de Mary-Ann, qui révéleront certains petits secrets au long de l'histoire.
L'intrigue se passe essentiellement au lycée où dans ses alentours dans la petite ville de Crossroads (il ne faut pas oublier que la collection "Darkiss" de chez Harlequin est destinée aux adolescents). Comme on est chez Harlequin, il y a évidemment un peu de romance...mais justement, celle ci est légère dans ce premier tome et on évite de tomber dans les discours niaiseux et gnan-gnan et cela fait plaisir: Gena Showalter préférant se focaliser sur l'univers fantastique qu'elle met en place. De plus, les histoires d'amour n'ont pas été celles que je croyais. J'ai donc été agréablement surpris par les couples que formaient l'auteur.
J'ai lu ce roman comme je regarderai un bon divertissement; Le style de l'auteur est simple et direct: ce qui fait que je tournais les pages rapidement et était bien dans l'action.
L'auteur réussi a mener à bien la première intrigue du tome en répondant aux questions que l'on se pose sur les voix qu'entend Aden, sur le passé de Mary-Ann et l'intrigue concernant les vampires. Toutefois, elle laisse quelques questions en suspens qui tiennent le lecteur en haleine et qui prépare le 2e tome.
Voilà un bon roman divertissant, pas gnan-gnan (les héros ne sont pas à tergiverser en se posant des tas de questions du genre "oh est ce que je peux l'aimer alors que c'est une créature surnaturelle? et patati et patata...et c'est plus qu'agréable) et aux intrigues prenantes et bien amenées. Une lecture détente qui passe très bien entre deux lectures plus "difficiles".
Si les autres romans de la collection "Darkiss" de chez Harlequin, sont du même acabit, je retenterai surement l'expérience, avec le tome 2 de la "Promesse, interdite", cela va sans dire, mais probablement avec une autre saga.
Gena Showalter: Dark Attirance (Intertwined), Harlequin, Collection "Darkiss", 476 pages, 2011 (pour l'édition grand format) -2013 (pour l'édition poche
Premier tome de la trilogie "La Promesse Interdite", "Dark Attirance" avait attiré mon oeil, quand il est sorti en grand format, il y a deux ans. Pourtant, je n'ai franchi le pas de l'achat qu'à sa sortie en poche, il y a de cela quelques mois.
Voilà un premier tome qui jette les bases d'une mythologie, certes, pas nouvelle puisque vampires et loups-garous, ainsi que sorcières, faes ou gobelins envahissent les arts littéraires ou cinématographiques depuis des lustres, mais bien amenée.
Tout d'abord, le début m'a paru nébuleux: on rencontre Aden dans un cimetière, qui va se battre avec des morts vivants (j'ai oublié de mentionner les zombies dans la panoplie des créatures surnaturelles) et qui a une conversation avec plusieurs personnes alors qu'il est seul. (On comprendra plus tard qu'il entend des voix dans sa tête). Il fait la rencontre de Mary-Ann, une adolescente qui lui fait un effet ravageur et qui va annoncer le début du chaos, si on peut dire.
Gena Showalter va alors mené son histoire tambour battant, en prenant quelquefois son temps pour nous donner toutes les informations. L'intérêt du lecteur est maintenue de bout en bout et il va de surprises en surprises.
De nouveaux personnages apparaissent comme Victoria, la vampire et Riley son garde du corps, ou Tucker et Penny, petit ami et meilleure amie de Mary-Ann, qui révéleront certains petits secrets au long de l'histoire.
L'intrigue se passe essentiellement au lycée où dans ses alentours dans la petite ville de Crossroads (il ne faut pas oublier que la collection "Darkiss" de chez Harlequin est destinée aux adolescents). Comme on est chez Harlequin, il y a évidemment un peu de romance...mais justement, celle ci est légère dans ce premier tome et on évite de tomber dans les discours niaiseux et gnan-gnan et cela fait plaisir: Gena Showalter préférant se focaliser sur l'univers fantastique qu'elle met en place. De plus, les histoires d'amour n'ont pas été celles que je croyais. J'ai donc été agréablement surpris par les couples que formaient l'auteur.
J'ai lu ce roman comme je regarderai un bon divertissement; Le style de l'auteur est simple et direct: ce qui fait que je tournais les pages rapidement et était bien dans l'action.
L'auteur réussi a mener à bien la première intrigue du tome en répondant aux questions que l'on se pose sur les voix qu'entend Aden, sur le passé de Mary-Ann et l'intrigue concernant les vampires. Toutefois, elle laisse quelques questions en suspens qui tiennent le lecteur en haleine et qui prépare le 2e tome.
Voilà un bon roman divertissant, pas gnan-gnan (les héros ne sont pas à tergiverser en se posant des tas de questions du genre "oh est ce que je peux l'aimer alors que c'est une créature surnaturelle? et patati et patata...et c'est plus qu'agréable) et aux intrigues prenantes et bien amenées. Une lecture détente qui passe très bien entre deux lectures plus "difficiles".
Si les autres romans de la collection "Darkiss" de chez Harlequin, sont du même acabit, je retenterai surement l'expérience, avec le tome 2 de la "Promesse, interdite", cela va sans dire, mais probablement avec une autre saga.
Gena Showalter: Dark Attirance (Intertwined), Harlequin, Collection "Darkiss", 476 pages, 2011 (pour l'édition grand format) -2013 (pour l'édition poche
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L'étranger
4e de couverture (de l'édition Folio): Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français... (Source: Amazon)
La première phrase d'un roman est probablement la plus importante. Elle est celle qui donne le plus de mal à un écrivain car c'est elle qui va donner le ton au roman.
"Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut être hier, je ne sais pas." (p.19)
Cette première phrase de L'étranger d'Albert Camus est l'une des plus connues. Pour ma part, je connaissais cette première phrase avant de lire le roman. Avant même de savoir de quoi le roman allait parler.
Depuis quelques mois, j'ai décidé de lire un texte de la collection "Grands Auteurs" de France Loisirs , qui réunit en un seul ouvrage, les textes les plus connus d'un auteur, tous les mois.
Après ma découverte de Giono, en Août, de Stefan Zweig en Spetembre (qui est un souvenir mitigé car lecture effectuée dans des conditions difficiles), c'était au tour d'Albert Camus, de me dévoiler un de ses textes. (Dans les prochains mois, Fitzgerald, Hemingway, Colette et quelques autres m'ouvriront leurs pages).
Par le plus grand des hasards, il se trouve que j'ai ouvert "L'étranger" quelques semaines avant le centenaire de la naissance de l'auteur (ce dernier étant né le 7 novembre 1913).
Je ressors de cette lecture un peu sonné, avec des questions sans réponses dans la tête.
Voilà un texte fort, lent, (l'auteur prenant le temps d'installer son intrigue) et pourtant si court. La première phrase donne le ton du roman et donne un avis sur la personnalité de Merseault.
J'ai été happé par ce roman où pourtant, il ne se passe pas des choses mirobolantes au début: il faut attendre la moitié du roman pour que l'intrigue prenne un tournant décisif. Pourtant,j'ai été comme hypnotisé par la plume d'Albert Camus.
Puis, vient le trouble et la question lancinante qui ne trouvera pas de réponse: pourquoi Merseault commet ce geste irréparable? L'auteur, de par son personnage n'apportera aucune réponse.
En revanche, le titre trouvera son explication: Merseault se sent étranger, dans la ville où il habite (Alger), mais il également étranger devant la mort de sa mère, ne montrant pas sa peine (en ressent-il au moins?) et étranger face à son crime: l'assumant mais ne ressentant aucun regret. C'est ainsi, tout simplement.
Si la première phrase de "L'étranger" est connue de tous, c'est pourtant la dernière, qui m'a estomaquée: elle est d'une telle puissance qu'elle ne me laisse pas indifférente, tellement que je l'ai relu trois fois pour m'en imprégner.
Au final, un roman lu, quasi d'une traite (il est d'ailleurs bien dommage d'avoir été obligé d'interrompre ma lecture pour aller au travail, mon ressenti de la dernière partie aurait été probablement plus fort. Il m'a fallu un petit temps pour me remettre dans l'ambiance du roman, hier soir), qui m'a interpellé, m'a fait me poser des questions (je ne sais d'ailleurs toujours pas le pourquoi de son geste). Un roman que tout le monde devrait lire au moins une fois.
Si vous n'avez pas encore lu "L'étranger" de Camus, n'hésitez pas une seconde de plus. Précipitez vous dessus. Vous serez aussi chamboulé que moi, j'en suis quasi certain. On ne peux pas rester Etranger devant un tel roman.
Albert Camus, L'étranger, France Loisirs, 115 pages, (1942) 2010 (pour la présente édition)
4e roman lu dans le cadre du Challenge: "La Littérature fait son cinéma". "L'étranger fut adapté en 1967 par Luchino Visconti, avec Marcello Mastroianni et Anna Karina...
La première phrase d'un roman est probablement la plus importante. Elle est celle qui donne le plus de mal à un écrivain car c'est elle qui va donner le ton au roman.
"Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut être hier, je ne sais pas." (p.19)
Cette première phrase de L'étranger d'Albert Camus est l'une des plus connues. Pour ma part, je connaissais cette première phrase avant de lire le roman. Avant même de savoir de quoi le roman allait parler.
Depuis quelques mois, j'ai décidé de lire un texte de la collection "Grands Auteurs" de France Loisirs , qui réunit en un seul ouvrage, les textes les plus connus d'un auteur, tous les mois.
Après ma découverte de Giono, en Août, de Stefan Zweig en Spetembre (qui est un souvenir mitigé car lecture effectuée dans des conditions difficiles), c'était au tour d'Albert Camus, de me dévoiler un de ses textes. (Dans les prochains mois, Fitzgerald, Hemingway, Colette et quelques autres m'ouvriront leurs pages).
Par le plus grand des hasards, il se trouve que j'ai ouvert "L'étranger" quelques semaines avant le centenaire de la naissance de l'auteur (ce dernier étant né le 7 novembre 1913).
Je ressors de cette lecture un peu sonné, avec des questions sans réponses dans la tête.
Voilà un texte fort, lent, (l'auteur prenant le temps d'installer son intrigue) et pourtant si court. La première phrase donne le ton du roman et donne un avis sur la personnalité de Merseault.
J'ai été happé par ce roman où pourtant, il ne se passe pas des choses mirobolantes au début: il faut attendre la moitié du roman pour que l'intrigue prenne un tournant décisif. Pourtant,j'ai été comme hypnotisé par la plume d'Albert Camus.
Puis, vient le trouble et la question lancinante qui ne trouvera pas de réponse: pourquoi Merseault commet ce geste irréparable? L'auteur, de par son personnage n'apportera aucune réponse.
En revanche, le titre trouvera son explication: Merseault se sent étranger, dans la ville où il habite (Alger), mais il également étranger devant la mort de sa mère, ne montrant pas sa peine (en ressent-il au moins?) et étranger face à son crime: l'assumant mais ne ressentant aucun regret. C'est ainsi, tout simplement.
Si la première phrase de "L'étranger" est connue de tous, c'est pourtant la dernière, qui m'a estomaquée: elle est d'une telle puissance qu'elle ne me laisse pas indifférente, tellement que je l'ai relu trois fois pour m'en imprégner.
Au final, un roman lu, quasi d'une traite (il est d'ailleurs bien dommage d'avoir été obligé d'interrompre ma lecture pour aller au travail, mon ressenti de la dernière partie aurait été probablement plus fort. Il m'a fallu un petit temps pour me remettre dans l'ambiance du roman, hier soir), qui m'a interpellé, m'a fait me poser des questions (je ne sais d'ailleurs toujours pas le pourquoi de son geste). Un roman que tout le monde devrait lire au moins une fois.
Si vous n'avez pas encore lu "L'étranger" de Camus, n'hésitez pas une seconde de plus. Précipitez vous dessus. Vous serez aussi chamboulé que moi, j'en suis quasi certain. On ne peux pas rester Etranger devant un tel roman.
Albert Camus, L'étranger, France Loisirs, 115 pages, (1942) 2010 (pour la présente édition)
4e roman lu dans le cadre du Challenge: "La Littérature fait son cinéma". "L'étranger fut adapté en 1967 par Luchino Visconti, avec Marcello Mastroianni et Anna Karina...
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Slow qui tue #162: I don't know
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Bouquet de bohème
4e de couverture:Dans le Paris d'aujourd'hui qui a encore trente ans à vivre pour rentrer dans le XXIe siècle mais que les gens en place bouleversent à qui mieux mieux, sous prétexte de le préparer à l'an 2000, on ne comprendra bientôt plus ce qu'est, ce qu'a été Montmartre-cette commune champêtre perchée sur sa Butte d'où les seules tours qu'on apercevait rivalisant avec le chef-d'oeuvre d'Eiffel étaient celles des églises.
En ce temps là, il y avait encore des moulins et des vignes et les ruelles où artistes et apaches se côtoyaient fleuraient bon le lilas; les maisons étaient basses et parfois biscornues tel le Bateau Lavoir qui hébergea tant de futures célébrités; la Tour Eiffel ne datait que de 1889 et l'on était en 1906: la grande époque de Montmartre commençait avec les vingt ans de Roland Dorgelès, celle de la bohème où la jeunesse savait encore être pauvre et joyeuse et se sentait bourrée de talent, celle de la naissance du cubisme et des Fauves, des farces de rapins, du Lapin à Gil, de la camaraderie aussi...
Montmartre, avant d'être un quartier de Paris (mon endroit préféré de la Capitale. Combien de fois, j'ai arpenté ses rues et ses ruelles) était un petit village, où les vignes et les champs étaient légions et où les artistes (peintres, chanteurs, comédiens) se promenaient et vivaient, pauvres mais libres. C'était il y a plus d'un siècle, mais les artistes sont toujours là.
Roland Dorgelès à connu ce Montmartre là et a voulu en laisser une trace dans plusieurs de ses romans, dont "Bouquet de Bohème". A travers ces pages sublimes, c'est toute une époque (celle du début du XXe siècle, de l'avant guerre) qui resurgit avec ses artistes célèbres et ceux qui sont restés dans l'ombre.
C'est ainsi que le lecteur croise Picasso, Modigliani, Bruant, Appolinaire, Mac-Orlan, mais également Utrillo, Juan Gris, Max Jacob,, Marie Laurencin, le Douanier Rousseau...et tant d'autres que j'ai malheureusement déjà oublié (Honte sur moi!). Roland Dorgelès leur redonne vie, par petites touches d'anecdotes drôles et tragiques. La vie, en ce temps là était légère, et même si la misère était le lot commun, la belle affaire. Le tout, c'était de vivre sa vie sans s'en faire et essayer de vendre la moindre toile où le moindre texte afin de continuer la fête. Dire que certains comme Picasso ou Modigliani allaient devenir des peintres célèbres: les rencontrer à l'aube de leur vie d'artistes démunis, est fascinant.
Une anecdote à toutefois retenu mon attention, c'est celle d'un artiste qui se nomme Boronali. Il a fait parler de lui en 1910, au salon des indépendants avec une seule oeuvre:
En ce temps là, il y avait encore des moulins et des vignes et les ruelles où artistes et apaches se côtoyaient fleuraient bon le lilas; les maisons étaient basses et parfois biscornues tel le Bateau Lavoir qui hébergea tant de futures célébrités; la Tour Eiffel ne datait que de 1889 et l'on était en 1906: la grande époque de Montmartre commençait avec les vingt ans de Roland Dorgelès, celle de la bohème où la jeunesse savait encore être pauvre et joyeuse et se sentait bourrée de talent, celle de la naissance du cubisme et des Fauves, des farces de rapins, du Lapin à Gil, de la camaraderie aussi...
Montmartre, avant d'être un quartier de Paris (mon endroit préféré de la Capitale. Combien de fois, j'ai arpenté ses rues et ses ruelles) était un petit village, où les vignes et les champs étaient légions et où les artistes (peintres, chanteurs, comédiens) se promenaient et vivaient, pauvres mais libres. C'était il y a plus d'un siècle, mais les artistes sont toujours là.
Roland Dorgelès à connu ce Montmartre là et a voulu en laisser une trace dans plusieurs de ses romans, dont "Bouquet de Bohème". A travers ces pages sublimes, c'est toute une époque (celle du début du XXe siècle, de l'avant guerre) qui resurgit avec ses artistes célèbres et ceux qui sont restés dans l'ombre.
C'est ainsi que le lecteur croise Picasso, Modigliani, Bruant, Appolinaire, Mac-Orlan, mais également Utrillo, Juan Gris, Max Jacob,, Marie Laurencin, le Douanier Rousseau...et tant d'autres que j'ai malheureusement déjà oublié (Honte sur moi!). Roland Dorgelès leur redonne vie, par petites touches d'anecdotes drôles et tragiques. La vie, en ce temps là était légère, et même si la misère était le lot commun, la belle affaire. Le tout, c'était de vivre sa vie sans s'en faire et essayer de vendre la moindre toile où le moindre texte afin de continuer la fête. Dire que certains comme Picasso ou Modigliani allaient devenir des peintres célèbres: les rencontrer à l'aube de leur vie d'artistes démunis, est fascinant.
Une anecdote à toutefois retenu mon attention, c'est celle d'un artiste qui se nomme Boronali. Il a fait parler de lui en 1910, au salon des indépendants avec une seule oeuvre:
Et le soleil s'endormit sur l'Adriatique
Un tableau qui intrigua et retint l'attention de beaucoup de visiteurs. On avait trouvé un nouvel artiste, italien d'origine, et qui parla dans un manifeste, du mouvement de l'excessivisme. C'est ce tableau d'une certaine beauté qui est à l'origine d'une imposture mis en place par Roland Dorgelès, lui même.
Un peu enragé par ces artistes qui avaient pris le cubisme pour modèle, et délaissé la belle peinture, il fut piqué par une remarque d'Appolinaire qui lui disait qu'il n'aimait que la peinture de singe.
Il eu alors l'idée ingénieuse de demander à Frédéric Gérard, propriétaire du "Lapijn à Gil", de lui prêter son âne Lolo, pour peindre. Il présenta l'oeuvre au Salon des Indépendants qui fit sensation. Elle eu même l'audace de se vendre 20 louis d'or (une somme considérable), somme reversée à l'Orphelinat des Arts. Un beau parcours pour cette ouvre, peinte par Boronali, alias Lolo, âne vivant au "Lapin à Gil".
Des anecdotes savoureuses comme celles ci remplissent ce "Bouquet de Bohème", qui sent bon la joie de vivre.
D'une plume tendre, lègère, caustique et humoristique, Roland Dorgelès fait vibrer le lecteur qui découvre un autre Montmartre, celui d'avant la Grande Guerre, qui, tapie dans l'ombre, attend son heure.
Voilà un roman fabuleux qui nous enchante et nous montre une autre facette de ces artistes qui se sont fait un nom et qui, pour certains, sont tombé au champ d'honneur comme Maurice et Léon Bonneff, Drouard, Puechmagre, Richard de Burgue, Wasley, ou bien Appolinaire, enterré le 11 novembre 1918: un jour de fête un peu triste pour les artistes de Montmartre.
Roland Dorgelès a ressuscité avec des mots, le Montmartre disparu, celui des champs et des vignes qui ont, avec le temps laissé leur place à des immeubles. La grande ville l'a grignotée petit bout par petit bout, faisant "coulé du ciment sur les potagers [...] Il ne restait plus entre les deux cimetières qu'un bout de village inquiet où traînaient des fêtards."(p.380)
Si vous voulez connaître le vieux Montmartre, ouvrez la première page de "Bouquet de Bohème" et laissez vous emporter dans un tourbillon de joie: le joli tourbillon d'une vie passée: celles des artistes.
Roland Dorgelès: Bouquet de Bohème, Le Livre de Poche, 380 pages, 1947
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La Discothèque du 20e siècle #29
En 1970, Philippe Lavil ne sait pas comment faire avec les filles.
Philippe Lavil: Avec les filles, je ne sais pas (1970)
Douze ans avant "Il tape sur des bambous", Avec les filles, je ne sais pas"fut le premier succès de ce fils de békés (Blancs des Antilles, né à Fort de France en Martinique) et d'aristocrates: son vrai nom n'est-il pas Philippe de la Villégégu du Fresnay? Monté à Paris pour mener des études dans une école de cadres, il se retrouve à Neuilly, à deux pas des bureaux d'Eddie Barclay: après un premier 45 tours au succès modeste en 1969 ("A Califourchon"), il décroche le jackpot avec ce titre. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1970", Polygram Direct)
Bonne écoute!
Philippe Lavil: Avec les filles, je ne sais pas (1970)
Douze ans avant "Il tape sur des bambous", Avec les filles, je ne sais pas"fut le premier succès de ce fils de békés (Blancs des Antilles, né à Fort de France en Martinique) et d'aristocrates: son vrai nom n'est-il pas Philippe de la Villégégu du Fresnay? Monté à Paris pour mener des études dans une école de cadres, il se retrouve à Neuilly, à deux pas des bureaux d'Eddie Barclay: après un premier 45 tours au succès modeste en 1969 ("A Califourchon"), il décroche le jackpot avec ce titre. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1970", Polygram Direct)
Bonne écoute!
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Descente en librairie #37
Comme tous les mois, je reviens vous parler des petits livres qui ont rejoint ma PAL.
02/10
2e livre de la "Bibliothèque du Collectionneur" des éditions Archipoche. C'est le 3e de la collection à rejoindre ma PAL. J’avais déjà un exemplaire de ce roman déjà lu, mais pas dans cette édition et apparemment avec une traduction différente. Donc, je le relirai avec plaisir en remarquant les différences de traduction.
(Acheté à la Fnac)
05/10
1er tome de sa trilogie gothique (j'ai le 3e dans ma PAL depuis quelques mois. Il ne me manque plus que le 2e), trouvé d'occasion. Je remarque encore une fois que j'achète beaucoup de romans de cette chère miss Oates en occasion. Enfin, un nouvel Oates qui rejoint ma PAL, c'est toujours une fête. Et encore une fois, je n'ai pas lu le résumé pour me convaincre de l'acheter (puisque je veux lire le plus de romans possible (voire tous) de Joyce Carol Oates).
(Acheté à la librairie Gibert)
26/10
Le Milady "Central Park" du mois (car oui, depuis deux mois, Milady ne sort plus qu'un "Central Park" par mois, ce qui fait du bien à mon porte-monnaie). Mais bon apparemment, cela ne va durer que jusqu'au mois de décembre car j'ai remarqué, sur le site Amazon, que Milady contait sortir certains romans de la collection "Grande Romance" (les romances grands formats de chez Milady comme "10 bonnes raisons d'être célibataire" ou "Le Milliardaire et moi", tome 1 de la saga des "Héritiers", que l'on trouve à plus de 10€) en format poche dans la collection "Central Park".
Ce qui va faire crier certaines lectrices qui ont acheté ces grands formats pensant qu'ils ne sortiraient jamais en poche.
(Acheté à la Fnac)
Je sais qu'il est sorti en poche et que j'aurai donc pu l'avoir moins cher, mais si mon choix s'est porté sur France Loisirs, c'est pour deux raisons: 1: Mon achat du trimestre et 2: la couverture est presque semblable à celle du grand format, donc plus jolie que celle en poche et surtout, le titre n'a pas été tronqué. Car oui, dans sa version poche, le titre (vraiment trop long, j'en conviens) a été coupé: il est devenu: "La lettre qui changea le destin d'Harold Fry" (ce fameux mardi, jour d'arrivée de la lettre a disparu. Il va falloir appelé Jacques Pradel!) Donc voilà le pourquoi de mon choix.
(Acheté à France Loisirs)
J'en ai également profité pour acheter cette nouveauté dans la collection "Piment" de chez France Loisirs. Le résumé m'a vraiment intrigué donc j'ai décidé de voir par moi même ce que valait ce petit voyage dans les années 80.
(Acheté à France Loisirs)
30/10
C'est un pur hasard, si ce premier tome a rejoint ma PAL. Je sais que la série démarre ce soir sur M6, mais je l'ai vraiment trouvé par hasard hier dans les rayons d'Easy Cash (magasin qui vend beaucoup de choses, en occasion) à 2.99€.
Malheureusement, il n'y avait pas le tome2. Pas grave, je le trouverai plus tard. De toute façon, je n'avais pas l'intention de regarder la série de suite. J'attendrai de lire le roman avant de la voir. Je saurai donc être patient.
(Acheté à Easy Cash)
Pour ce livre, (trouvé également à Easy Cash à 1.99€), c'est le résumé qui m'a interpellé. L'auteur s'est approprié un fait divers sanglant qui marqua l’Amérique et en a fait un roman apparemment captivant. A voir donc.
A savoir que ce livre a été publié chez Buchet-Chastel sous le titre "A bout de fuite".
La version poche a simplement décidé de reprendre le titre original du roman. Pourquoi? Cela reste un mystère. (Pour mieux perdre les lecteurs?)
(Acheté à Easy Cash)
Un roman qui me fait de l'oeil depuis sa sortie en mars 2013. Quand je l'ai vu dans les rayons d'Easy Cash à 2.99€, je n'ai pas hésité une seule seconde.
Le sujet m'interpelle et j'ai entendu de bons échos sur ce roman. Je vais pouvoir me faire ma propre opinion. Chouette!
(Acheté à Easy Cash)
La patience paye toujours. Cela fait des mois que j'attends d'acquérir ce 6e et dernier tome des "Mémoires d'un quartier". Sauf que je n'arrivai pas à mettre la main sur un exemplaire d'occasion chez Gibert (car oui, je trouve que ces romans sont un peu chers en neuf donc j'ai décidé de les acheté en occasion). Et enfin, c'est arrivé: hier, en flânant dans les rayons, j'ai vu ce 6e tome avec le fameux bandeau jaune et bleu de chez Gibert que j'aime tant.
je vais enfin pouvoir commencer cette saga qui sera très bien pour le prochain hiver.
(Acheté chez Gibert).
Ce mois ci, 9 livres ont rejoint ma PAL. Certes, c'est un peu plus que le mois dernier mais cela reste raisonnable.
Je m'aperçois tout de même que cette année, j'ai beaucoup moins acheté de livres que ces deux dernières années et c'est tant mieux car mon appartement commence à crouler sous des livres et des livres.
Au mois prochain pour une prochaine descente en librairie (je sais très bien que même si j'achète moins, je ne peux m'empêcher d'acheter quelques petits livres).
02/10
2e livre de la "Bibliothèque du Collectionneur" des éditions Archipoche. C'est le 3e de la collection à rejoindre ma PAL. J’avais déjà un exemplaire de ce roman déjà lu, mais pas dans cette édition et apparemment avec une traduction différente. Donc, je le relirai avec plaisir en remarquant les différences de traduction.
(Acheté à la Fnac)
05/10
1er tome de sa trilogie gothique (j'ai le 3e dans ma PAL depuis quelques mois. Il ne me manque plus que le 2e), trouvé d'occasion. Je remarque encore une fois que j'achète beaucoup de romans de cette chère miss Oates en occasion. Enfin, un nouvel Oates qui rejoint ma PAL, c'est toujours une fête. Et encore une fois, je n'ai pas lu le résumé pour me convaincre de l'acheter (puisque je veux lire le plus de romans possible (voire tous) de Joyce Carol Oates).
(Acheté à la librairie Gibert)
26/10
Le Milady "Central Park" du mois (car oui, depuis deux mois, Milady ne sort plus qu'un "Central Park" par mois, ce qui fait du bien à mon porte-monnaie). Mais bon apparemment, cela ne va durer que jusqu'au mois de décembre car j'ai remarqué, sur le site Amazon, que Milady contait sortir certains romans de la collection "Grande Romance" (les romances grands formats de chez Milady comme "10 bonnes raisons d'être célibataire" ou "Le Milliardaire et moi", tome 1 de la saga des "Héritiers", que l'on trouve à plus de 10€) en format poche dans la collection "Central Park".
Ce qui va faire crier certaines lectrices qui ont acheté ces grands formats pensant qu'ils ne sortiraient jamais en poche.
(Acheté à la Fnac)
Je sais qu'il est sorti en poche et que j'aurai donc pu l'avoir moins cher, mais si mon choix s'est porté sur France Loisirs, c'est pour deux raisons: 1: Mon achat du trimestre et 2: la couverture est presque semblable à celle du grand format, donc plus jolie que celle en poche et surtout, le titre n'a pas été tronqué. Car oui, dans sa version poche, le titre (vraiment trop long, j'en conviens) a été coupé: il est devenu: "La lettre qui changea le destin d'Harold Fry" (ce fameux mardi, jour d'arrivée de la lettre a disparu. Il va falloir appelé Jacques Pradel!) Donc voilà le pourquoi de mon choix.
(Acheté à France Loisirs)
J'en ai également profité pour acheter cette nouveauté dans la collection "Piment" de chez France Loisirs. Le résumé m'a vraiment intrigué donc j'ai décidé de voir par moi même ce que valait ce petit voyage dans les années 80.
(Acheté à France Loisirs)
30/10
C'est un pur hasard, si ce premier tome a rejoint ma PAL. Je sais que la série démarre ce soir sur M6, mais je l'ai vraiment trouvé par hasard hier dans les rayons d'Easy Cash (magasin qui vend beaucoup de choses, en occasion) à 2.99€.
Malheureusement, il n'y avait pas le tome2. Pas grave, je le trouverai plus tard. De toute façon, je n'avais pas l'intention de regarder la série de suite. J'attendrai de lire le roman avant de la voir. Je saurai donc être patient.
(Acheté à Easy Cash)
Pour ce livre, (trouvé également à Easy Cash à 1.99€), c'est le résumé qui m'a interpellé. L'auteur s'est approprié un fait divers sanglant qui marqua l’Amérique et en a fait un roman apparemment captivant. A voir donc.
A savoir que ce livre a été publié chez Buchet-Chastel sous le titre "A bout de fuite".
La version poche a simplement décidé de reprendre le titre original du roman. Pourquoi? Cela reste un mystère. (Pour mieux perdre les lecteurs?)
(Acheté à Easy Cash)
Un roman qui me fait de l'oeil depuis sa sortie en mars 2013. Quand je l'ai vu dans les rayons d'Easy Cash à 2.99€, je n'ai pas hésité une seule seconde.
Le sujet m'interpelle et j'ai entendu de bons échos sur ce roman. Je vais pouvoir me faire ma propre opinion. Chouette!
(Acheté à Easy Cash)
La patience paye toujours. Cela fait des mois que j'attends d'acquérir ce 6e et dernier tome des "Mémoires d'un quartier". Sauf que je n'arrivai pas à mettre la main sur un exemplaire d'occasion chez Gibert (car oui, je trouve que ces romans sont un peu chers en neuf donc j'ai décidé de les acheté en occasion). Et enfin, c'est arrivé: hier, en flânant dans les rayons, j'ai vu ce 6e tome avec le fameux bandeau jaune et bleu de chez Gibert que j'aime tant.
je vais enfin pouvoir commencer cette saga qui sera très bien pour le prochain hiver.
(Acheté chez Gibert).
Ce mois ci, 9 livres ont rejoint ma PAL. Certes, c'est un peu plus que le mois dernier mais cela reste raisonnable.
Je m'aperçois tout de même que cette année, j'ai beaucoup moins acheté de livres que ces deux dernières années et c'est tant mieux car mon appartement commence à crouler sous des livres et des livres.
Au mois prochain pour une prochaine descente en librairie (je sais très bien que même si j'achète moins, je ne peux m'empêcher d'acheter quelques petits livres).
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Les pilleurs de cercueils (les enquêtes d'Hector Krine Tome 1)
4e de couverture: Londres, 1889. Le détective privé Hector Krine est chargé d'élucider une mystérieuse histoire de vols de cadavres. Son enquête le mène jusqu'au coeur des quartiers populaires de la capitale anglaise, où s'entassent les miséreux et les Grouillants, des créatures surnaturelles débarquées des quatre coins de l'Europe, fuyant les persécutions. Quand la nécromancienne Hécate, son amour de jeunesse, est assassinée, l'affaire prend pour Krine une tournure très personnelle. Qui est vraiment Matthew ? Que lui veulent cette meute de loups-garous et cet étrange colosse coiffé d'un chapeau melon ? Quels liens les unissent aux pilleurs de cercueils ? Pour le découvrir, Krine va devoir se confronter à son passé et accepter ses origines...
A l'occasion du Salon du Livre de Montmorillon (dans la Vienne) de l'année dernière, j'ai fait la connaissance de Stéphane Tamaillon, l'auteur des enquêtes d'Hector Krine. Malgré mon côté réservé et ma timidité (mais je me soigne), j'ai engagé la conversation avec lui en ce qui concerne cette série, qui m'avait déjà tapé dans l'oeil pour son côté victorien et son ambiance gothique.
Stéphane Tamaillon a réussit à me laisser tenter par son héros et c'est ainsi que je repartis avec mon exemplaire dédicacé sous le bras.
Après un sommeil de plus d'une année, j'ai trouvé qu'il était temps qu'Hector Krine me révèle ses secrets. L'ambiance automnale qui s'est installé depuis quelques jours m'a décidé à le sortir de ma PAL. Mais c'est un pur hasard si j'ai lu ce livre au moment d'halloween, (fête que j'avais complètement oublié).
Mais revenons au livre.
Stéphane Tamaillon m'avait promis "une ballade à travers les rues de Londres peuplées d'étranges créatures": il ne m'a pas menti. Voilà un roman jeunesse délicieusement gothique à souhait, dans lequel on entre facilement et rapidement dans le vif du sujet. Les chapitres courts s’enchaînent à une vitesse folle et l'intrigue principale est plus complexe qu'on ne le croit.
L'auteur a réussit à donner vie à un personnage truculent, cousin germain de Sherlock Holmes (d'ailleurs ils sont "voisins" puisque Hector Krine habite au 221A Baker Street, à Londres). Mais surtout, le Londres du XIXe siècle est fidèlement retranscrit, tant la ville que le contexte social et politique, le côté fantastique en plus. J'ai pris un plaisir fou à déambuler dans les quartiers mal famés de Londres, et dans ses cimetières, jouant à me faire peur, protégé sous la couette.
Ce roman est un hommage aux romans gothiques de cette époque avec l'apparition de personnages mythiques de la littérature fantastique: Henry Jekyll (ami d'Hector Krine) et Viktor Frankenstein (qui est je le rappelle le professeur qui "engendre la Créature" et non la Créature elle même), impliqué dans l'enquête d'Hector. La force de l'auteur est de s'emparer de ces mythes, de se les approprier, en changeant quelques phases de leur destins pour qu'elles collent à son histoire, sans pour autant les trahir. Ce qui en fait un bel hommage.
Voilà un premier tome captivant, qui se lit rapidement et qui développe déjà une mythologie intéressante autour de son personnage Hector Krine. L'auteur ne dévoile pas tout et en garde sous le coude pour le deuxième tome, mais Hector, ainsi que Matthew, le fils de Hécate, la nécromancienne assassinée dans l'un des premiers chapitres du roman, sont des personnages auquel le lecteur adhère de suite et avec lesquels il se sent proche. Le méchant de l'histoire, Brachislavich n'est pas mal non plus et m'a rappelé Raspoutine dans la description qu'en fait l'auteur. Un personnage vraiment glaçant. (Sans oublier ,le commissaire Petterson, abject, peureux, imbu de lui même et beaucoup d'autres défauts, auquel Krine est confronté, à son grand désespoir).
Dans l'épilogue du roman, Stéphane Tamaillon donne déjà des pistes pour le 2e tome (je vois déjà d'ailleurs quel autre personnage de la littérature fantastique va faire son apparition dans ce 2e tome), donnant ainsi l'eau à la bouche au lecteur qui n'a qu'une envie: dévorer ce 2e tome.
Au final, un roman jeunesse captivant, idéal en cette période de l'année, qui nous met dans une ambiance victorienne et gothique à souhait et qui promet aux jeunes lecteurs et aux moins jeunes, des heures de frissons...pourtant bien au chaud sous la couette.
P.S. Le petit plus du roman: la postface, (Conçu comme un Bonus DVD) ou l'auteur revient sur la fabrication de son livre: la création des personnages, son inspiration et le processus de création, qui est vraiment très enrichissant et nous éclaire un peu plus sur le livre que l'on vient de lire. En tout cas, moi j'ai adoré et j'espère que les autres tomes, auront ces petits bonus.
Stéphane Tamaillon: Les pilleurs de cercueils (Les Enquêtes d'Hector Krine Tome 1), Gründ, 284 pages, 2010
A l'occasion du Salon du Livre de Montmorillon (dans la Vienne) de l'année dernière, j'ai fait la connaissance de Stéphane Tamaillon, l'auteur des enquêtes d'Hector Krine. Malgré mon côté réservé et ma timidité (mais je me soigne), j'ai engagé la conversation avec lui en ce qui concerne cette série, qui m'avait déjà tapé dans l'oeil pour son côté victorien et son ambiance gothique.
Stéphane Tamaillon a réussit à me laisser tenter par son héros et c'est ainsi que je repartis avec mon exemplaire dédicacé sous le bras.
Après un sommeil de plus d'une année, j'ai trouvé qu'il était temps qu'Hector Krine me révèle ses secrets. L'ambiance automnale qui s'est installé depuis quelques jours m'a décidé à le sortir de ma PAL. Mais c'est un pur hasard si j'ai lu ce livre au moment d'halloween, (fête que j'avais complètement oublié).
Mais revenons au livre.
Stéphane Tamaillon m'avait promis "une ballade à travers les rues de Londres peuplées d'étranges créatures": il ne m'a pas menti. Voilà un roman jeunesse délicieusement gothique à souhait, dans lequel on entre facilement et rapidement dans le vif du sujet. Les chapitres courts s’enchaînent à une vitesse folle et l'intrigue principale est plus complexe qu'on ne le croit.
L'auteur a réussit à donner vie à un personnage truculent, cousin germain de Sherlock Holmes (d'ailleurs ils sont "voisins" puisque Hector Krine habite au 221A Baker Street, à Londres). Mais surtout, le Londres du XIXe siècle est fidèlement retranscrit, tant la ville que le contexte social et politique, le côté fantastique en plus. J'ai pris un plaisir fou à déambuler dans les quartiers mal famés de Londres, et dans ses cimetières, jouant à me faire peur, protégé sous la couette.
Ce roman est un hommage aux romans gothiques de cette époque avec l'apparition de personnages mythiques de la littérature fantastique: Henry Jekyll (ami d'Hector Krine) et Viktor Frankenstein (qui est je le rappelle le professeur qui "engendre la Créature" et non la Créature elle même), impliqué dans l'enquête d'Hector. La force de l'auteur est de s'emparer de ces mythes, de se les approprier, en changeant quelques phases de leur destins pour qu'elles collent à son histoire, sans pour autant les trahir. Ce qui en fait un bel hommage.
Voilà un premier tome captivant, qui se lit rapidement et qui développe déjà une mythologie intéressante autour de son personnage Hector Krine. L'auteur ne dévoile pas tout et en garde sous le coude pour le deuxième tome, mais Hector, ainsi que Matthew, le fils de Hécate, la nécromancienne assassinée dans l'un des premiers chapitres du roman, sont des personnages auquel le lecteur adhère de suite et avec lesquels il se sent proche. Le méchant de l'histoire, Brachislavich n'est pas mal non plus et m'a rappelé Raspoutine dans la description qu'en fait l'auteur. Un personnage vraiment glaçant. (Sans oublier ,le commissaire Petterson, abject, peureux, imbu de lui même et beaucoup d'autres défauts, auquel Krine est confronté, à son grand désespoir).
Dans l'épilogue du roman, Stéphane Tamaillon donne déjà des pistes pour le 2e tome (je vois déjà d'ailleurs quel autre personnage de la littérature fantastique va faire son apparition dans ce 2e tome), donnant ainsi l'eau à la bouche au lecteur qui n'a qu'une envie: dévorer ce 2e tome.
Au final, un roman jeunesse captivant, idéal en cette période de l'année, qui nous met dans une ambiance victorienne et gothique à souhait et qui promet aux jeunes lecteurs et aux moins jeunes, des heures de frissons...pourtant bien au chaud sous la couette.
P.S. Le petit plus du roman: la postface, (Conçu comme un Bonus DVD) ou l'auteur revient sur la fabrication de son livre: la création des personnages, son inspiration et le processus de création, qui est vraiment très enrichissant et nous éclaire un peu plus sur le livre que l'on vient de lire. En tout cas, moi j'ai adoré et j'espère que les autres tomes, auront ces petits bonus.
Stéphane Tamaillon: Les pilleurs de cercueils (Les Enquêtes d'Hector Krine Tome 1), Gründ, 284 pages, 2010
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Slow Qui Tue #163: Un enfant de toi
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Mes lectures du mois d'Octobre 2013
Au mois d'octobre, j'ai lu 7 livres, de genres très différent:
Un très bon roman jeunesse avec lequel j'ai vécu un merveilleux voyage temporel.
Un roman léger, optimiste, malgré les coups dur de la vie, qui se laisse lire avec beaucoup de plaisir.
Une lecture un peu en demi-teinte à cause d'un style non maîtrisé, mais avec une histoire passionnante à découvrir.
Un bon roman divertissant, pas gnan-gnan et aux intrigues prenantes et bien amenées.
L'étranger:
un roman qui m'a interpellé, m'a fait me poser des questions. Un classique de la littérature française à découvrir.
Un roman fabuleux sur le Montmartre du début du XXe siècle, où les artistes étaient les rois.
Un roman jeunesse de très belle facture, idéale en cette fin octobre.
Conclusion:
7 livres lus pour un total de 2680 pages.
Un mois de lecture pas si mal que cela. Certes, j'ai un petit peu de mal a lire 3000 pages comme au début de l'année mais cela reste une bonne moyenne tout de même.
Au mois prochain pour le bilan du mois de novembre.
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La Discothèque du 20e siècle #30
En 1970, les frères Jackson nous apprenaient l'alphabet:
Jackson 5: ABC (1970)
Michael Jackson approche à peine de son dixième anniversaire lorsque la mythique maison de disques Tamla-Motown le signe en exclusivité en juillet 1968, avec ses frères Jackie, Tito, Jermaine et Marlon. ABC, leur deuxième titre, réalise le même exploit que "I want you back" quelques mois auparavant, en atteignant la première place du hit-parade américain. C'est le début d'un succès phénoménal pour Michael. (Source: "La Discothèque du 20e siècle: 1970", Polygram Direct)
Bonne écoute!
Jackson 5: ABC (1970)
Michael Jackson approche à peine de son dixième anniversaire lorsque la mythique maison de disques Tamla-Motown le signe en exclusivité en juillet 1968, avec ses frères Jackie, Tito, Jermaine et Marlon. ABC, leur deuxième titre, réalise le même exploit que "I want you back" quelques mois auparavant, en atteignant la première place du hit-parade américain. C'est le début d'un succès phénoménal pour Michael. (Source: "La Discothèque du 20e siècle: 1970", Polygram Direct)
Bonne écoute!
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Transatlantic
4e de couverture: Après Et que le vaste monde poursuive sa course folle, le grand retour de Colum McCann. S'appuyant sur une construction impressionnante d'ingéniosité et de maîtrise, l'auteur bâtit un pont sur l'Atlantique, entre l'Amérique et l'Irlande, du XIXe siècle à nos jours. Mêlant Histoire et fiction, une fresque vertigineuse, d'une lancinante beauté.
À Dublin, en 1845, Lily Duggan, jeune domestique de dix-sept ans, croise le regard de Frederick Douglass, le Dark Dandy, l'esclave en fuite, le premier à avoir témoigné de l'horreur absolue dans ses Mémoires.
Ce jour-là, Lily comprend qu'elle doit changer de vie et embarque pour le Nouveau Monde, bouleversant ainsi son destin et celui de ses descendantes, sur quatre générations.
À Dublin encore, cent cinquante ans plus tard, Hannah, son arrière-petite-fille, tente de puiser dans l'histoire de ses ancêtres la force de survivre à la perte et à la solitude
À Dublin, en 1845, Lily Duggan, jeune domestique de dix-sept ans, croise le regard de Frederick Douglass, le Dark Dandy, l'esclave en fuite, le premier à avoir témoigné de l'horreur absolue dans ses Mémoires.
Ce jour-là, Lily comprend qu'elle doit changer de vie et embarque pour le Nouveau Monde, bouleversant ainsi son destin et celui de ses descendantes, sur quatre générations.
À Dublin encore, cent cinquante ans plus tard, Hannah, son arrière-petite-fille, tente de puiser dans l'histoire de ses ancêtres la force de survivre à la perte et à la solitude
Journaliste de formation, Colum McCann a entreprit de raconter, par le prisme de quatre générations de femmes, un grand roman sur l'Irlande, son pays d'origine. Après avoir raconté des histoires se déroulant à New York, sa ville d'adoption, il décide de se pencher sur l'Irlande, tout en gardant une porte ouverte sur l'Amérique.
Tout commence par l'une des premières traversées de l'atlantique en avion en 1919: deux pilotes, le capitaine Alcock et le lieutenant Brown partent de Terre Neuve pour atterrir 16 heures plus tard à Clifden dans le Connemara en Irlande. Le lieutenant Brown a dans sa poche une lettre qu'une femme, Emily Ehrlich lui a transmis pour la remettre à une certaine madame Jennings.
Dans le chapitre suivant, nous voilà revenu en 1845, en Irlande où Lilly Duggan croise la route de Fredérick Douglass, un esclave en fuite qui a témoigné de l'horreur absolue dans ses Mémoires et qui parcourt l'Irlande afin de parler de sa vie et de son combat pour la liberté. Cette rencontre va chambouler la jeune femme qui décide d'embarquer pour l'Amérique.
Puis, nous voici en 1998: le lecteur va suivre le sénateur George Mitchell, qui va s'envoler pour L'irlande du Nord afin de participer au Processus de paix, comme Envoyé Spécial Américain. Lors de ce voyage, il croisera la route de Lottie, lors d'un tournoi de tennis.
D'autres chapitres vont nous balader d'une rive à l'autre, à travers le temps, passant de Lilly à Lottie pour finir sur Hannah, l'arrière petite fille de Lilly, cette jeune servante qui décida de quitter l'Irlande pour l'Amérique. L'Irlande, ce pays qu'Hannah a toujours connu.
La plume de Colum McCann est beaucoup plus facile d'accès dans ce livre que que dans ses derniers romans (je rassure ainsi celles et ceux qui auraient eu une mauvaise expérience avec cet auteur génial te qui auraient peur ou pas envie de se lancer dans celui ci): faites de phrases courtes, elle décrit dans la première page de chaque chapitre, le décor, le contexte et les personnages. Il retrouve ainsi son côté journalistique en décrivant dans les moindres détails la traversée d'Alcock et Brown: mais le côté poétique qu'il met dans son écriture rappelle que c'est un écrivain et qu'on est bien dans un roman.
Dans ce roman, il créée un pont sur l'Atlantique, faisant se rejoindre ses deux patries: l'Irlande et l'Amérique. Mais surtout, il s'amuse avec le temps.
Car, ce qui fait la force de ce roman, ainsi que sa légère difficulté, c'est qu'il mêle les époques, passant d'une époque à une autre, faisant des retours en arrières, qui nous perde quelque peu: pour tout vous dire, il faut une ou deux pages pour savoir quel personnage et quelle histoire va suivre le lecteur dans chaque chapitre: faisant de ce roman, un roman-nouvelles: le lien entre tous sont ces quatre femmes, faisant partie d'une même famille: Lilly, Emily, Lottie et Hannah qui traversent le roman et les époques, faisant un patchwork vertigineux mais passionnant d'une certaine histoire irlandaise.
J'ai été époustouflé, émerveillé et hypnotisé encore une fois par l'écriture forte et sans concession de Colum McCann (très bien traduite, une fois de plus par Jean-Luc Piningre, qui m'a moins perdu que pour "Danseur").
Au final, un roman merveilleux, où Colum McCann mêle la fiction et le réel afin de rendre un vibrant hommage à son pays d'origine: L'Irlande.
Vous aussi, laissez vous transportez par sa plume et l'histoire de ces quatre destins de femmes qui ont traversé le XXe siècle avec gravité, douceur, bonheur et malheur.
Un dernier petit conseil, pour ceux qui auraient peur de se perdre dans les méandres du temps :comme chaque chapitre est daté de 1919 à 2012, lisez les dans l'ordre chronologique (ce qui vous fera lire le livre dans le désordre), ainsi l'histoire et les destins de Lilly, Emiliy Lottie et Hannah vous paraîtront plus clair.
Ou bien laissez vous immerger dans ce roman, construit comme un patchwork, et laissez vous guider par l'auteur: je vous assure qu'en tournant la dernière page, toutes les pièces du puzzle se mettront en place dans votre esprit. Vous n'aurez alors qu'une seule envie: refaire la traversée de l'Atlantique en compagnie d'Alcock et Brown a bord de leur Vickers Vimy.
Merci à Brigitte des Editions Belfond pour cette merveilleuse traversée.
Colum McCann: Transatlantic (Transatlantic), Belfond, 375 pages, 2013
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